De nombreuses expérimentations montrent une augmentation très importante de l’efficacité masticatrice dès lors que le patient passe d’un équipement prothétique amovible à une prothèse implanto-portée. Ces progrès sont rapides et se produisent dès les premiers mois.
Chez l’édenté complet, cette augmentation de la charge occlusale fonctionnelle peut être multipliée par 3 et l’efficacité de la fonction masticatrice devient alors semblable à celle d’un sujet denté.
On peut opposer cette restauration fonctionnelle à la perte de l’efficacité masticatrice causée par la présence de prothèses adjointes qui ne sont pas aptes à remplacer la fonction des dents perdues : il peut en résulter une malnutrition chronique .
Ce déficit fonctionnel présente encore plus de gravité chez le sujet âgé puisqu’il provoque souvent d’importantes conséquences sur son état de santé, voire sur la durée de sa vie. On sait que le vieillissement provoque, surtout chez les édentés, une souffrance de l’appareil digestif provoquée ou accentuée par une mastication insuffisante.
En offrant aux sujets âgés des dents prothétiques fixes, fixées ou stabilisées par des implants, on leur permet de ne pas changer d’habitudes alimentaires et de conserver un confort de vie et un état de santé préservé par une alimentation normale qui redevient alors possible : c’est le meilleur garant contre le vieillissement prématuré. Il nous revient d’insister sur les difficultés que rencontrent les sujets atteints de xérostomie (absence de salive) médicamenteuse ou sénile, de disparition des crêtes et de réduction de la surface d’appui, de brides cicatricielles, de muqueuses douloureuses, de problèmes de synchronisation neuro-musculaires (maladie de Parkinson par exemple).
Les implants, et les prothèses fixées sur des implants ou stabilisées par des implants, représentent alors l’un des facteurs essentiels pour la survie de ces sujets, surtout s’ils sont édentés complets.