La plupart des citoyens se disent libres, et dès qu’on conteste leur liberté de penser « librement », ils se fâchent et vous accusent directement d’avoir une autre opinion qu’eux ; comme si, ce qui était en jeu, ce n’était pas tant la déontologie des médias en cause et les manipulations mentales dont ils seraient les victimes, mais les opinions et les idées qu’ils croient être les leurs dur comme fer. Ils n’admettent pas qu’on les considère comme des « êtres manipulés ». J’en ai fais l’amère expérience récemment encore, et j’ai dû changer de sujet.
Aujourd’hui, tout les sujets majeurs de société, tel les élections présidentielles, le mariage gay, le harcèlement scolaire, moral et sexuel, la prostitution, l’Euro, le fédéralisme, l’idéologie sans frontières, le racisme et la race, le cyber-harcèlement, etc. sont traités non pas de manière neutre, mais idéologique par nos médias et le corps enseignant ; et quand je parle aux citoyens de « manipulation », les individus sont tous d’accord pour en constater la présence à la télé et à l’école, mais ils n’en tirent pas les conséquences sur les effets inconscients d’influences sournoises condamnables dont ils sont eux-mêmes les victimes : en un mot, « on est manipulé, mais surtout pas moi : moi, je reste libre, j’ai mon libre-arbitre.» Et c’est à leur insu et contre leur gré ou non, qu’ils acceptent et intègrent psychiquement les opinions et les idéologies des autres tout en croyant qu’elles viennent d’eux-mêmes, grâce à l’emploi par les médias et le corps enseignant de techniques manipulatoires dont ils ignorent les effets sur leur choix de vote et les opinions qu’ils peuvent avoir.
Le problème qui se pose, c’est que les techniques d’influences sournoises modelent à votre insu vos opinions, et ne sont pas perceptibles au niveau de la conscience : articulées à l’abus d’autorité et de confiance, leur effet est des plus redoutable sur votre « prétendue liberté ». À travers notamment l’exemple des choix de vote à la présidentielle « imposées », du concept idéologique de harcèlement sexuel et du cyber-harcèlement, etc. on abordera les techniques d’influences les plus courantes, telle la censure, la désinformation, la soumission à l’autorité (du chercheur Milgram), le conditionnement et les manipulations diverses du langage et des principes.
Assez pédagogique